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«CE COURS N’AIDE PAS SEULEMENT LE CNO MAIS AUSSI LES INDIVIDUS ET LEUR FÉDÉRATION SPORTIVE.»SANJAYE GOBOODUN, DIPLÔMÉ MEMOS VII ET DIRECTEUR DE L’ACADÉMIE NATIONALE OLYMPIQUE DE MAURICEla SolidaritŽ Olympique pour participer ˆ trois jours de formation menŽs par des experts internationaux (mentors). LÕune de ces sessions sÕest dŽroulŽe ˆ Lausanne dŽbut fŽvrier. Les huit candidats originaires dÕAfrique occupaient diverses fonctions sportives dans leur pays, la plupart ˆ titre de volontaires, de secrŽtaire gŽnŽral de fŽdŽration ˆ conseiller en com-munication. ÇJÕai une formation adminis-trative, mais la gestion des organisations sportives est diffŽrente de celle dÕor-ganismes privŽs comme les banquesÈ, explique Alia Ourimi, administratrice ˆ la FŽdŽration tunisienne de judo.Elle a elle-m•me suivi une formation ASMC avant dÕobtenir un Master ExŽcu-tif en Administration des Organisations Sportives (MEMOS), pour lequel elle a bŽnŽficiŽ dÕune bourse de la SolidaritŽ Olympique. ÇLÕASMC et le MEMOS mÕont enrichie sur le plan sportif, ce qui mÕa per-mis dÕappliquer la thŽorie au sein de notre comitŽ dÕorganisation des ŽvŽnements. AujourdÕhui je connais toutes les Žtapes de lÕorganisation dÕune manifestation ˆ lÕŽchelle internationale.ÈLe CNO tunisien organise des ASMC depuis cinq ans et Alia Ourimi est tr•s dŽsireuse de transmettre les connaissances et lÕexpŽrience quÕelle a acquises. ÇLa fŽdŽration recrute pratiquement tous les ans et tout le monde doit •tre sur la m•me longueur dÕonde, explique-t-elle. Cette annŽe, je vais dÕabord contribuer au dŽroulement du cours en tant quÕintervenante et ensuite en tant que directrice de programme.ÇLes rŽactions apr•s les stages sont pratiquement toutes positives. Il y a ceux qui ont ŽtŽ recrutŽs par les fŽdŽrations ou par des clubs professionnels apr•s avoir suivi ces cours. Une de mes anciennes coll•gues est entrŽe ˆ la FŽdŽration nationale de football immŽdiatement apr•s et travaille dŽsormais en tant quÕassistante du prŽsident.È Durant les sessions de formation de directeurs de programme comme celles de Lausanne, les candidats sont formŽs pour appliquer le programme du cours, gŽrer la logistique, le promouvoir dans le syst•me sportif national, sŽlectionner les participants et transmettre le contenu. Ils sont avant tout formŽs ˆ devenir leaders pour crŽer une communautŽ dÕappren-tissage, une plateforme de partage de connaissances, dÕexpŽriences et dÕidŽes avec les participants ˆ ces cours. Apr•s les deux premiers jours de for-mation, Florent Rwigema, vice- secrŽ-taire gŽnŽral de la FŽdŽration des sports scolaires dÕAfrique de lÕEst au Rwanda, a confiŽ: ÇMes impressions sont tr•s bonnes. Ce que jÕai appris cÕest que lÕad-ministration sportive est un processus chronologique. Par le passŽ, nous pen-sions que nous pouvions commencer par rŽflŽchir ˆ lÕaspect marketing ou financier, mais avec la prŽsentation dont nous avons bŽnŽficiŽ et les discussions qui ont suivi hier, nous voyons bien que lÕadminis-tration doit •tre systŽmatique.È Sanjaye Goboodun, lÕun des mentors du stage, est un ex-athl•te avec une formation dÕingŽnieur chimiste. Directeur de lÕAcadŽmie nationale olympique de Maurice, il a fait partie en 2009 des candidats ˆ une session de formation similaire ˆ celle de Lausanne, ˆ laquelle il a apportŽ sa contribution. Depuis, il a supervisŽ plusieurs cours dans son propre pays. Voici ce quÕil en dit: ÇAu dŽbut, les dŽlŽguŽs disent que cÕest trop dur et finalement ils reconnaissent: ÔÔWaouh! On nÕaurait jamais pensŽ que ce serait comme •a!ÕÕ et ils aimeraient bien participer ˆ un autre module.ÇNombre dÕentre eux ont dŽbutŽ comme simples membres de leur fŽdŽration et, ˆ prŽsent, ils occupent des fonctions de dirigeant, prŽsident ou secrŽtaire gŽnŽral. Certains participants sont dŽsormais reconnus par les FŽdŽrations Internationales, donc ce cours nÕaide pas seulement le CNO mais aussi les individus et leur fŽdŽration sportive. Pour un petit pays africain comme le n™tre, ce type de cours nous a vraiment apportŽ quelque chose. ÇJe sais quÕen Europe ou dans les AmŽriques divers types de cours de gestion sportive sont accessibles dans les universitŽs ou autres programmes Žducatifs, mais ˆ Maurice il nÕen existe aucun destinŽ spŽcifiquement ˆ la gestion sportive et celui-ci offre dŽsormais une possibilitŽ de faire Žvoluer lÕadministration sportive et la gestion dÕune fŽdŽration ou dÕune manifestation. Je crois que cÕest vrai pour tous les petits CNO comme le n™tre.È À Lausanne, le mentor de Goboodun Žtait Stavri Bello, secrŽtaire gŽnŽral du ComitŽ National Olympique albanais REVUE OLYMPIQUE 65SOLIDARITÉ OLYMPIQUE