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Ë gauche:huit candidats africains participent ˆ une sŽance de formation ˆ Lausanne en fŽvrier. Ë droite:Gilbert Felli et Mathieu Winand remettent le dipl™me du MEMOS ˆ Malato Ouya. En tant que secrŽtaire gŽnŽral de la FŽdŽration nationale dÕathlŽtisme du Tchad et en tant que bŽnŽvole au sein du CNO tchadien, Malato Ouya a participŽ ˆ la rŽcente session de formation ˆ Lausanne. Il explique lÕintŽr•t du cours et les dŽfis auxquels est confrontŽ son CNO. Quels sont les dŽfis auxquels les organisations sportives tchadiennes sont confrontŽes et que vous essayez de surmonter gr‰ce ˆ ces cours? Actuellement au Tchad, les dirigeants sportifs laissent place ˆ des dirigeants qui ne viennent pas du sport. Ainsi, moi je viens de lÕadministration financi•re mais je suis bŽnŽvole au sein dÕune organisation sportive. Le prŽsident de notre CNO est un gŽnŽral dÕarmŽe mais bŽnŽvole dans le sport. La plupart des dirigeants sont des volontaires qui ont un autre poste. Aucun dÕentre eux ne vient du sport mais ils agissent et prennent des dŽcisions dans le contexte sportif, ce qui reprŽsente un dŽfi. Ces cours aident-ils ˆ relever ces dŽfis et ˆ transfŽrer des compŽtences dÕad-ministration sportive ˆ ces dirigeants?Tout ˆ fait. Pour ceux qui nÕont pas suivi de formation en administration sportive, ces cours sont tr•s importants. Ils leur permettent de mieux gŽrer leur organi-sation dÕun point de vue administratif, organisationnel et financier. Avant tout, pour lÕadministration de grandes mani-festations sportives. LÕASMC est parti-culi•rement bien accueilli au CNO car il aide tous ces gens ˆ se mettre ˆ niveau. Quel est lÕimpact de ces cours? Prenez mon cas. JÕai suivi le cours dÕadministrateur sportif il y a un an avant de passer au cours avancŽ au niveau local. Puis, jÕai suivi le MEMOS. Cela mÕa permis de mettre au point un projet de restructuration de la gestion des ressources humaines dans les organisations sportives nationales, ce qui mÕa aidŽ ˆ devenir secrŽtaire gŽnŽral de ma fŽdŽration. Avant le cours, je nÕŽtais quÕun reprŽsentant des athl•tes au niveau national, dŽsormais je suis au cÏur de lÕadministration mais toujours ˆ titre de bŽnŽvole.Quel impact la situation actuelle au Tchad a-t-elle sur lÕaction des organisations sportives et sur le sport en gŽnŽral dans le pays? La situation au Tchad est assez tendue Žtant donnŽ que nous sommes dans une annŽe Žlectorale. Le pays est placŽ en alerte sŽcuritŽ maximale en raison des menaces terroristes. Nous nous effor•ons dÕutiliser le sport et notamment les grandes manifestations sportives comme facteur dÕunion. Le sport est un vecteur de paix.INTERVIEW: MALATO OUYAdepuis 19 ans, pŽriode de grande transi-tion dans son pays. ÇQuand jÕai collaborŽ avec le CNO, dit-il, jÕai vu quÕil y avait un vrai besoin de ce type de formation qui nÕŽtait pas dispensŽ par les universitŽs sportives ou autres organisations. Nous avons donc profitŽ des programmes de la SolidaritŽ Olympique ˆ cette fin. ÇNous avons dŽbutŽ par la formation de quatre directeurs nationaux de cours; la SolidaritŽ Olympique a envoyŽ un for-mateur ˆ Tirana. Puis, nous avons lancŽ notre propre cours pour former nos admi-nistrateurs sportifs. Une fois cette forma-tion rŽalisŽe, nous avons dŽcidŽ de former dÕautres administrateurs sportifs pour transmettre nos connaissances. Nous avons une r•gle non Žcrite selon laquelle quiconque se forme ˆ lÕŽtranger a ensuite la responsabilitŽ de revenir transmettre ses connaissances aux autres.È LÕaction de la SolidaritŽ Olympique est sous-tendue par la conviction quÕadmi-nistrer, former et Žchanger sont les clŽs du succ•s des CNO pour assumer leurs responsabilitŽs croissantes. Indubitable-ment, les formations comme lÕASMC et le MEMOS sont importantes pour le Mouve-ment olympique car, sans elles, la magie de la diversitŽ et de lÕuniversalitŽ des Jeux ne serait rien dÕautre quÕune chim•re.■66 REVUE OLYMPIQUESOLIDARITƒ OLYMPIQUE