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Ci-dessous:Emma Twigg a troqué ses pelles contre un stage au CIO. LE CHAPITRE SUIVANTCertes, il y a les JOJ, les éliminatoires et autres épreuves de qualification pour les Jeux Olympiques et, pour quelques-uns, la gloire de réaliser l’ambition d’une vie en atteignant le podium, mais dès le départ, les athlètes peuvent réfléchir à leur carrière après le sport voire à entrer dans le monde du travail. Une telle transition est un défi de taille. Non seulement, il leur est difficile de donner la priorité au développement de nouvelles compétences après s’être concentrés si longtemps et de manière si obsessionnelle à la maîtrise de leur sport, mais il y a aussi le fait qu’une carrière sportive est très brève par comparaison aux autres professions.«Représenter son pays au plus haut niveau en sport est un privilège, mais qui peut vous être retiré très rapidement, que ce soit du fait d’une blessure ou d’une sélection ratée», souligne Emma Twigg, rameuse néo-zélandaise et triple olympienne. «Trouver une nouvelle voie en dehors de l’aviron s’est imposé à moi alors que j’avais fini 4e à Londres en 2012. «J’ai dû admettre que même si je m’investissais à 100% dans mon sport, le résultat final ne serait pas toujours en ma faveur. Et c’est ainsi qu’après avoir abandonné la compétition, elle a décidé de rester dans le sport en rejoignant le CIO en tant que stagiaire. L’adaptation à la vie de bureau n’a pas été facile au début, mais elle s’y est mise progressivement et elle apprécie sa nouvelle vie. «J’apprends énormément chaque jour, dit-elle. Pour mes collègues cela peut paraître facile, mais pour me faire à un tel univers, j’ai dû acquérir très vite les savoir-faire élémentaires indispensables: e-mails, calendriers, systèmes internes...» «Mes yeux sont grands ouverts et tout est nouveau pour moi, mais je crois que j’ai beaucoup de chance de pouvoir apprendre au meilleur endroit.»Heureusement, des mesures existent pour aider les athlètes à faire ce passage vers le monde du travail en souplesse. Le programme de suivi de carrière des athlètes du CIO (ACP) a été créé pour les aider à se préparer au monde du travail grâce à une formation professionnelle et à un soutien dans la recherche d’emplois. Il a bénéficié à plus de 22 000 participants depuis son lancement en 2005.«LA VOIE DE LA TRANSITION N’EST PAS TOUTE TRACÉE. C’EST UN DÉFI QUI EXIGE BEAUCOUP D’EFFORTS.» MIKKO RONKAINEN (FINLANDE), SKIEUR ACROBATIQUE (BOSSES)LA VIE D’UN ATHLÈTE52 REVUE OLYMPIQUE