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SUR LA PLUS GRANDE SCÈNEÀ gauche:gagner une médaille olympique a transformé la vie de Viktor Axelsen (tout à gauche) et de Samantha Murray (au centre).Rien ne peut préparer un athlète à ce qu’il ressent quand il s’aligne aux Jeux Olym-piques pour la première fois. C’est parti-culièrement vrai pour l’athlète qui se pré-sente devant un public de compatriotes idolâtres et pleins d’attentes, comme ce fut le cas pour Samantha Murray, médail-lée d’argent en pentathlon moderne le dernier jour des Jeux de Londres 2012. «À ce moment précis, la fièvre olympique avait vraiment atteint Londres», se souvient l’athlète britannique. «Il suffit de voir la manière dont le public a réagi quand je suis entrée dans le stade hippique: on pouvait entendre les mouches voler. Le silence était absolu.» «De même, je me souviens de ma course combinée avec le tir au laser, ma dernière épreuve de la journée. Lors du dernier tour, j’ai fait mouche cinq fois sur cinq et le public comptait chacun des tirs: un, deux, trois, quatre, cinq.«Et au moment où j’ai reposé mon pistolet, le public était en liesse. Cela me donne encore des frissons quand j’y repense. C’était si fort!»Il va presque sans dire que gagner une médaille olympique change la vie des athlètes à jamais. En une nuit, ils deviennent des célébrités, ils sont un nouvel objet d’intérêt pour les fans, les journalistes et les sponsors.Selon le Danois Viktor Axelsen, joueur de badminton en simple, médaillé de bronze aux Jeux Olympiques de Rio 2016, le truc pour faire face à la célébrité est de ne pas oublier ce qui y mène en premier lieu à savoir être un sportif qui a réussi. «Tout le monde veut vous parler et vous connaître, reconnaît-il. C’est une bonne chose, mais je sais aussi que le plus important c’est de pouvoir concourir au plus haut niveau. Parfois, on peut donner l’impression d’être un peu renfermé mais ce n’est pas faute de vouloir parler aux gens. C’est simplement qu’on se concentre sur ce qui est important à savoir réaliser de bonnes performances. «Le plus grand changement pour moi a été de trouver le bon équilibre dans ma vie, tant sur le court qu’en dehors.» «LE PUBLIC ÉTAIT EN LIESSE. CELA ME DONNE ENCORE DES FRISSONS QUAND J’Y REPENSE. C’ÉTAIT SI FORT!»SAMANTHA MURRAY (GRANDE-BRETAGNE), PENTATHLON MODERNEREVUE OLYMPIQUE 51LA VIE D’UN ATHLÈTE