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8 orK1 500 m(Moscou 1980, Barcelone 1992)K2 500 m(Séoul 1988, Sydney 2000)K4 500 m(Séoul 1988, Atlanta 1996, Sydney 2000, Athènes 2004)4 argentK1 500m(Séoul 1988)K2 500m(Atlanta 1996, Athènes 2004)K4 500m(Barcelone 1992)Ci-dessus:Birgit Fischer (au premier plan) et sa coéquipière Katrin Wagner gagnent l’or dans le K2 500 m à Sydney.À droite:Birgit Fischer en pleine action aux Jeux Olympiques de Séoul 1988.deux médailles d’or, on ne pouvait pas demander mieux. J’avais alors 38 ans et je me disais: «Je me fais vieille maintenant». Mais plus tard en 2003, on m’a demandé de retourner sur un bateau pour une séance photo pour un magazine. J’y suis allée, j’ai pagayé comme si je l’avais fait la veille. C’était incroyable! Et j’ai eu soudain une merveilleuse impression. L’appel des Jeux Olympiques! J’avais pris beaucoup trop de poids à l’époque, et je ne m’étais pas entraînée depuis trois ans. L’entraîne-ment a duré exactement 303 jours, c’est le temps qu’il me restait pour préparer Athènes 2004 et, à 42 ans, j’ai réussi à décrocher l’or et l’argent.GAGNER L’OR OLYMPIQUE À 42 ANS C’était incroyable même durant la course. Les Hongroises venaient de remporter les Championnats du monde pour la troi-sième année d’affilée. Naturellement, elles voulaient gagner et croyaient que l’affaire était dans le sac. En fait, et plus probable-ment, elles ne m’attendaient pas non plus. Je sortais d’une pause de trois ans. Née le 25 février 1962 à Brandebourg-sur-la-Havel (Allemagne)6A participé à six éditions des Jeux entre 1980 et 200412médailles olympiques dans trois épreuves de canoë sprintplus chargés en émotion car le public y est beaucoup plus nombreux avec un nombre important de personnes massées le long du parcours. Toute l’attention et la curiosité dont les athlètes font l’objet durant les Jeux sont de nature différente. C’est l’expérience ultime!MES MOMENTS DE PLUS GRANDE FIERTÉJe suis fière de tout ce que j’ai accompli, mais si je devais faire un choix, je choisirais les succès obtenus après mes retours en compétition. J’ai pris trois ans pour avoir des enfants et faire d’autres choses. Lorsque je suis revenue à mon niveau de performance antérieur et que j’ai de nouveau gagné, cela a été tout simplement fabuleux! Après la naissance de mon fils, j’ai participé aux Championnats du monde et j’ai gagné trois fois. De même après la naissance de ma fille, je suis revenue aux Jeux Olympiques en 1992 et j’ai remporté le K1. Pareil en 2004. Je m’étais arrêtée trois ans et quand je dis arrêtée, c’est vraiment le cas car durant ce type de pause je ne fais pas de sport, je suis très paresseuse. Je ne suis pas comme ces athlètes qui se lèvent le matin et se disent: «Il faut que je m’entraîne». J’ai toujours eu besoin d’un but. Il fallait des Championnats du monde ou des Jeux Olympiques pour que je m’y mette.MA PREMIÈRE RETRAITEEn 2000, j’étais tout à fait prête à prendre ma retraite. Je me suis dit: «Ça y est, assez maintenant!» Cette année-là [aux Jeux Olympiques de Sydney 2000], j’avais porté le drapeau allemand lors de la cérémonie d’ouverture et j’avais gagné EN BREF74 REVUE OLYMPIQUE MES JEUX