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des tarifs adaptés au sein de la douzaine de «Lifestyle Centres» de la ville. Enfin, et c’est peut-être le plus important, la pratique sportive doit être «fun» pour les participants. C’est crucial si l’on souhaite que les gens continuent à faire du sport à long terme. Nous essayons également de communiquer avec les meilleurs canaux et d’utiliser notre réseau d’ambassadeurs («activators») au sein des quartiers. Ainsi, près d’une vingtaine de personnes modèles, non pas des stars de football mais des personnes qui ont découvert les bienfaits du sport, incitent leurs pairs à suivre leur exemple.Q. Comment votre programme est-il devenu un exemple pour le projet des villes actives?R. Un jour, j’ai reçu un appel de Wolfgang Baumann, secrétaire général de l’Association pour le sport pour tous international (TAFISA). Au début, je pensais que c’est un ami qui me faisait une blague, mais c’est très vite devenu concret. Un e-mail, une visite à Liverpool et une belle collaboration pour la modélisation du programme Triple AC (villes, citoyens et communautés actives) ont suivi. J’ai ensuite rencontré Evaleo pour théoriser ce que nous avions mis en pratique. Avec le soutien du CIO, nos trois entités se sont ensuite associées pour proposer un cadre ISO-compatible pour les villes actives.Q. Quels conseils donneriez-vous à une ville qui souhaiterait marcher dans vos pas?R. Il est capital d’avoir une vision claire et une stratégie que l’on applique à chaque instant. Mais ce n’est pas suffisant. Il faut pouvoir compter sur un réseau de partenaires entièrement dédié au même objectif. Il s’agit non seulement de mettre en place un organe décisionnaire mais aussi une structure qui applique les orientations et fait remonter les informations du terrain. Les habitants doivent également avoir du plaisir à la pratique du sport. C’est seulement ainsi qu’ils continueront. Toutes les villes rencontreront forcément des obstacles à un moment ou à un autre, mais il faut persévérer et garder la vision à l’esprit. Q. Quel est votre rôle dans le cadre du projet des villes actives?R. Mon rôle est surtout d’écouter les be-soins des villes, d’analyser leur contexte et leurs priorités mais aussi de comprendre les structures et fonctionnements en place dans les villes pilotes ou intéressées par le projet. Avec le soutien de l’équipe experte, nous essayons de leur apporter les clés pour devenir une ville active. Concrè-tement, nous effectuons une visite de diagnostic sur le terrain puis nous livrons des recommandations. Dans les mois qui suivent, nous leur proposons des forma-tions qui les aideront à mettre en pratique leurs projets. Le modèle est très flexible et adaptable pour toutes les villes quels que soient leurs contexte et situation. Q. Quelles sont les prochaines étapes? R. Les normes ISO-compatibles ainsi qu’un guide pour donner aux villes les exigences à remplir pour obtenir une certification seront publiés à l’automne 2017 par l’équipe des villes actives. Nous envisageons aussi de créer des modules de formation pour promouvoir le concept et inciter les villes à se donner les moyens d’avoir une vision, une stratégie et surtout à les mettre en oeuvre afin qu’il ne s’agisse pas uniquement d’un beau document sur une étagère. Pour en savoir plus, contactez:jmarsden@active-cities.org ou info@active-cities.org «NOTRE VISION UNIQUE ÉTAIT SIMPLE ET CLAIRE: AUGMENTER LA PARTICIPATION AUX ACTIVITÉS PHYSIQUES ET SPORTIVES.»JOHN MARSDENPROJETS ET INITIATIVES «Learn to Swim»En 2006, 40% des enfants quittaient le primaire incapables de nager 25 m. Cette même année, afin d’améliorer la situation, l’autorité éducative locale a créé deux postes pour assu-rer la centralisation des programmes scolaires de natation pour que les cours soient adap-tés et de haute qualité. Aujourd’hui, 89% des enfants de Liverpool quittent le primaire en pouvant nager 25 m au minimum. «Active Play»«Active Play» a débuté en 2010 pour faire face aux statistiques concer-nant le faible niveau d’activité physique parallèlement à une importante sédentarité et obésité dans les écoles. Liverpool Active City et l’université John Moores ont consacré un programme éducatif de six semaines ayant pour but d’augmenter la pratique de l’activité physique chez les enfants. «Active Blues»«Active Blues» est un projet communau-taire qui permet à des hommes peu actifs entre 35 et 50 ans de faire du sport au moins une fois par semaine. Mené par le club de football d’Everton dans le nord de la ville, ce pro-gramme a touché plus de 1 000 hommes dans les quartiers les plus défavorisés et 200 d’entre eux pratiquent régulièrement un sport chaque semaine.«Us Girls»«Us Girls» permet aux jeunes filles et femmes (de 16 à 25 ans) des zones les plus défavorisées d’Angleterre d’avoir des opportunités sportives dans leur quartier. En plus, à Liverpool, un programme offre aux élèves féminines ayant des difficultés sociales, émotionnelles et/ou comportementales un pack éducatif individuel sur mesure en fonction de leurs besoins.REVUE OLYMPIQUE 71VILLES ACTIVES