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OSER RÊVERCi-dessus:Grace Bullen n’oubliera jamais son expérience des JOJ 2014 – tant sur le terrain qu’en dehors. En entrant dans l’adolescence, les aspirants olympiens cherchent à confronter leurs talents à ceux des meilleurs sur la scène internationale. C’est là toute l’importance des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ). Créés par Jacques Rogge, devenu depuis le président d’honneur du CIO, et organisés pour la première fois à Singapour en 2010, les JOJ permettent aux jeunes athlètes de 14 à 18 ans de bénéficier d’un avant-goût de la compétition olympique avant que ne vienne le temps pour nombre d’entre eux de prendre part au plus grand spectacle qui soit.Pour la lugeuse allemande Saskia Langer, participer aux JOJ d’hiver à Innsbruck en 2012 a représenté une ex-périence inestimable, à tel point que la médaillée d’argent a choisi de devenir jeune ambassadrice pour les JOJ d’hiver de Lillehammer quatre ans plus tard.«Tout paraissait tellement immense (à Innsbruck). Il y avait énormément de na-tionalités et de cultures différentes, énor-mément de sites, de compétitions et de rêves, dit-elle. Le jour de ma compétition était très émouvant. La météo était par-faite et j’ai vraiment aimé mes descentes. Je me souviens aussi de l’ambiance sur la piste et du soutien de mes parents.»La vie d’un athlète ne se résume pas qu’à la compétition. Une part importante du temps est consacrée aux voyages, ce qui expose les athlètes à des myriades de coutumes. Tenant compte de cela, le pro-gramme “Apprentissage et partage” est une part essentielle de chaque édition des JOJ. Il enseigne aux participants les va-leurs de respect et de diversité culturelle, ainsi que les questions qui transcendent le sport comme la durabilité, les droits des enfants et l’assistance humanitaire.Lutteuse aux JOJ, née dans un camp de réfugiés en Érythrée avant d’arriver en Norvège à quatre ans, Grace Bullen a particulièrement apprécié ces initiatives. «J’ai vraiment aimé avoir la possibilité d’apprendre des choses sur différents endroits du monde, dit-elle. Tous les jours en me rendant à l’entraînement, je passais devant la tente où étaient dispensées les activités du programme et cela m’était facile de m’y arrêter et de voir ce qui s’y passait. C’est intéressant de découvrir comment les autres pays en compétition dans mon sport s’entraînent et accom-plissent leurs rituels quotidiens.» Après s’être frayé un chemin vers l’or en lutte pour la Norvège aux JOJ de Nanjing 2014, elle admet sans hésiter qu’elle a attrapé le virus olympique. «Les JOJ m’ont donné encore plus envie de poursuivre mon rêve olympique, admet-elle. Mon but en tant qu’athlète est non seulement de prendre part aux Jeux de Tokyo 2020, mais aussi de ressentir la même chose que quand j’étais aux JOJ.» REVUE OLYMPIQUE 47LA VIE D’UN ATHLÈTE