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Ci-dessus:l’entraîneur d’athlétisme du Congo Victor Tamba salue la performance de Franck Elemba à Rio.À gauche:l’entraîneur d’aviron du Brésil Marcello Varriale a contribué aux résultats records de son équipeà domicile.La sprinteuse Cecilia Bouele a franchi le tour préliminaire du 100 m féminin et Franck Elemba s'est classé quatrième du lancer du poids masculin, à une place de ce qui aurait été la première médaille olympique du Congo. Autant de motifs de fierté pour Victor Tamba qui a été rejoint dans la «Ville merveilleuse» par un autre entraîneur, Raguib Faisal, dont l’athlète est la judokate et débutante olympique djiboutienne Anass Houssein.«J’ai pratiqué le judo durant 25 ans mais grâce à la formation que j’ai suivie à Lausanne (Suisse) où j’ai pris part au CISéL (Cycle International du Sport élite Lausanne), un programme proposé par l’Académie du sport de Lausanne (ASL), ma vision du sport s’est modifiée car la formation relève désormais davantage de la science sportive, explique Raguib Faisal. À présent, je dirige des ateliers de formation pour toutes sortes de sports dans divers domaines, tels que la préparation mentale et physique.»C’est important, car l’objet de la bourse n’est pas seulement de transmettre des compétences afin qu’un entraîneur puisse amener un athlète particulier d’un sport donné à un niveau supérieur d’entraînement ou de performance. Le but est aussi de partager des connais sances et des bonnes pratiques avec d’autres entraîneurs, que le boursier puisse reprendre dans ses structures sportives nationales, potentiellement dans un De tels exemples montrent ce qui peut être accompli avec une structure d’entraînement bien ancrée et, grâce aux trois branches de son programme destiné aux entraîneurs, la Solidarité Olympique continue d’étendre l’objectif de participation universelle en favorisant l’accès à plus d’athlètes à une forme d’entraînement appropriée et, avant tout, dans leur pays. Et par la même occasion leur donne une meilleure chance de concourir aux Jeux.À l’heure où les CNO du monde entier se préparent aux Jeux Olympiques d’hiver de PyeongChang 2018 et aux Jeux Olympiques de Tokyo 2020, ils le font sachant qu’ils peuvent bénéficier d’une aide pour leurs entraîneurs à tous les niveaux avec de grandes retombées très bénéfiques.■grand nombre de sports olympiques et élever le niveau général de l’entraînement dans son pays. Le programme du certificat international de formation continue d’entraîneur (ICECP) est un stage qui accorde la priorité à ce type de développement. Géré par l’Université du Delaware, en partenariat avec la Solidarité Olympique et le CNO américain, ce programme, qui en est à sa huitième année, a reçu plus de 200 entraîneurs de 97 CNO dans 23 sports. Chaque boursier retourne dans son pays d’origine et creuse à son tour des fondations pour la prochaine génération d’entraîneurs. Un certain nombre de diplômés étaient à Rio, notamment l’entraîneur brésilien Marcello Varriale, qui a fait appel à ses nouvelles connaissances pour aider les athlètes du pays hôte à décrocher de bons classements dans le deux en couple masculin et féminin en aviron. Mais, selon Varriale, c’est dans les années qui viennent que se fera réellement sentir le réel impact de sa bourse.«Participer à l’ICECP et faire la connaissance de plus de 30 entraîneurs d’autres pays, c’est une expérience inestimable, dit-il. Au sein de l'aviron, il n’existait pas de programme de développement destiné aux entraîneurs et une fois l’ICECP terminé, j’ai su que la création de ce projet serait utile à long terme et qu’il laisserait un héritage au Brésil.» «UNE FOIS L’ICECP TERMINÉ, J’AI SU QUE LA CRÉATION DE CE PROJET SERAIT UTILE À LONG TERME ET QU’IL LAISSERAIT UN HÉRITAGE AU BRÉSIL.»MARCELLO VARRIALE, AVIRON62 REVUE OLYMPIQUE SOLIDARITÉ OLYMPIQUE