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Ci-contre: Shannon Miller concourt à la poutre lors de l’épreuve par équipes aux Jeux Olympiques de Barcelone en 1992.CE QUE LES JEUX SIGNIFIENT POUR MOILes Jeux Olympiques signifient beaucoup de choses pour moi. En tant qu’athlète, ils m’ont permis de représenter mon pays pendant une compétition et de faire preuve de compétences que j’avais développées et perfectionnées des années durant. Quand j’étais petite, il s’agissait de comprendre et de découvrir l’objectif suprême des Jeux Olympiques: rassembler les gens. En tant que mère, ils sont une opportunité pour parler à mes enfants de sports qu’ils ne connaissent pas et de leur faire découvrir l’idéal olympique de manière divertissante. Et, bien sûr, en tant que fan olympique, les Jeux sont une occasion d’en apprendre davantage sur les athlètes aujourd’hui en compétition et de les encourager en famille et avec des amis!MES PREMIERS JEUXÀ 15 ans [à Barcelone en 1992], j’étais très réservée et timide, et je ne m’attendais pas à faire partie de cette équipe. Peu avant les Jeux, je m’étais démis et cassé le coude. J’étais donc contente de pouvoir concourir avec l’équipe. En revenant à la maison avec cinq médailles olympiques, je n’ai pas vraiment compris ce que signifiait cet exploit. De retour à la salle de gym, je me suis mise à travailler de nouvelles techniques en attendant la prochaine compétition. Ce n’est pas que je ne saisissais pas l’immense défi que représentaient les Jeux et que je n’en appréciais pas l’expérience, au contraire, j’y avais pris beaucoup de plaisir et je voulais y retourner. Seulement, j’étais très jeune et ne me rendais pas compte de leur ampleur. J’avais concouru à des Championnats du monde l’année précédente et du coup, ce n’est pas le nombre de spectateurs présents qui m’avait le plus frappée. Par contre, il y avait en plus des millions de gens dans le monde entier qui regardaient aussi! J’ai toujours aimé avoir un large public. Cela m’encourage quand je réalise mes enchaînements ou certaines de mes figures les plus difficiles. Toutefois, le choc le plus fort c’est celui de la rencontre avec les médias et les caméras qui a suivi une fois la compétition terminée. DES JEUX DANS SON PROPRE PAYS Par bien des façons, les Jeux de 1996 ont été différents pour moi. J’étais plus âgée et à 19 ans, j’étais «LES LEÇONS DE VIE QUE J’AI TIRÉES GRÂCE AU SPORT ET TOUT AU LONG DE MON PARCOURS DURANT LES JEUX ONT ÉTÉ PARMI LES PLUS IMPORTANTES.» SHANNON MILLERune ancienne, mais j’avais une meilleure compréhension des Jeux au-delà de la compétition elle-même. En un sens, c’était plus stressant. Je voulais absolument réussir sur mon propre sol et décrocher l’or pour mon pays! Et je pense que j’avais aussi compris que ces Jeux seraient mes derniers. MES MEILLEURS SOUVENIRS OLYMPIQUESJ’ai énormément de beaux souvenirs! J’ai aimé la magie d’être sur le podium avec mon équipe pour recevoir la première médaille d’or olympique jamais remportée par les États-Unis en gymnastique artistique féminine. C’est incomparable: le lever des couleurs américaines au son de l’hymne national. Simplement fabuleux! Je me souviens bien aussi de notre arrivée au village olympique à Barcelone. Les premiers athlètes que nous avons croisés faisaient partie de la «Dream Team», l’équipe de basketball américaine de 1992. Ils étaient très sympas et nous ont saluées. En tant que débutante, avec le mal du pays après deux semaines loin de chez moi, c’était réconfortant de rencontrer d’autres athlètes et de comprendre que nous faisions partie de la même aventure. REVUE OLYMPIQUE 71MES JEUX