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une nouvelle orientation. Il y a ensuite l’autre volet du programme de transition professionnelle de l’athlète qui alloue une subvention aux CNO, destinée à l’organisation d’ateliers de sensibilisation au programme de suivi de carrière des athlètes (ACP). Ces séances interactives sont menées par des olympiens retraités du sport. Elles ont pour thèmes la rédaction de CV, la préparation aux entretiens d’embauche, l’intérêt des réseaux de relations, etc. Là encore, les avantages de ces ateliers ne peuvent être sous-estimés pour les athlètes désireux de trouver une nouvelle orientation après leur carrière sportive. Isménia Da Frederico est l’une de ces athlètes qui peut décrire l’excellent travail de ces ateliers de sensibilisation. Sprinteuse, elle a représenté le Cap-Vert aux Jeux Olympiques à Atlanta en 1996 et à Sydney quatre ans plus tard.En tant que représentante de la commission des athlètes capverdiens, elle conseille les athlètes de son pays durant leur carrière sportive et après. Avec son compatriote Leonardo Cunha, olympien comme elle, elle a ainsi contribué à l’organisation de deux ateliers de sensibilisation en novembre 2016 et avril 2017 qui ont compté 63 participants. Un an après les Jeux de Rio 2016, le soutien à Kinde par la Solidarité Olympique n’a pas tari, et il espère que ceci allègera le coût de ses efforts en vue de sa qualifi cation pour Tokyo 2020. Ce coureur de fond de 37 ans ne peut insister avec plus d’ardeur sur l’importance de ti-rer le meilleur parti des fonds disponibles, en espérant qu’ils transformeront la vie de nombreux autres réfugiés à l’avenir. «Mon conseil aux autres athlètes réfugiés est le suivant: profi tez-en pour atteindre votre objectif, dit-il. Il faut être fort pour changer de vie. Et grâce à ce soutien en tant qu’olympien, vous démontrerez que vos rêves peuvent devenir réalité. Nous sommes un symbole d’espoir pour des millions de réfugiés dans le monde.»Le soutien aux athlètes réfugiés s’adresse à ceux qui se trouvent dans une situation beaucoup plus précaire que les participants au programme de transition professionnelle des athlètes, déjà établis dans le sport et à la recherche de possibilités d’emplois une fois leur carrière en compétition terminée. Ces deux initiatives partagent cependant une éthique commune: une même volonté d’aider les athlètes. L’une des façons dont le programme de transition professionnelle des athlètes y parvient est due à une collaboration avec les CNO pour la formation des athlètes. Les bénéfi ciaires (dont le seul critère est d’être olympien) sont dotés de bourses individuelles de formation qui leur permettent de s’inscrire à des cours et, au fi nal, d’obtenir une qualifi -cation professionnelle, ce qui facilite le passage à leur carrière post-compétition.Cette aide peut prendre plusieurs formes. Parallèlement aux niveaux de formation les plus rigoureux, il est possible d’être formé en informatique, et les athlètes ayant un faible niveau d’éducation peuvent apprendre à lire, à écrire et à s’exprimer dans des langues étrangères, comme l’anglais et le français. Ils sont également encouragés à suivre des cours de haute qualité dispensés gratuitement sur le portail d’apprentissage de l’athlète du CIO intitulés «Se préparer à des succès futurs», qui les aident à envisager «Le plus important pour les athlètes participant au programme de transi-tion professionnelle est de concevoir un plan personnel solide pour l’avenir, indique Isménia Da Frederico. Ils doivent constamment innover et développer des compétences sans jamais se contenter de leur zone de confort. Même s’il est très important d’avoir des objectifs, il est essentiel de pouvoir planifi er l’avenir grâce à une formation et des offres d’emplois.» Par ailleurs, la Solidarité Olympique encourage les CNO ayant adopté ce programme de transition professionnelle (doté lui aussi d’un budget quadriennal de 3 millions d’USD dans le plan 2017-2020 de la Solidarité Olympique) à accroître la participation féminine et à compter un nombre égal de femmes et d’hommes au cours des quatre prochaines années. Un engagement clair en faveur d’une plus grande ouverture et égalité des sexes.La Solidarité Olympique a lancé les programmes de soutien aux athlètes réfugiés et de transition professionnelle des athlètes début 2017. Avec ces deux initiatives, nombreux sont les espoirs que l’aide et le soutien bénéfi cieront à davantage d’athlètes que par le passé, de toutes origines et du monde entier. ■Ci-dessous:le programme de transition professionnelle des athlètes soutient les athlètes une fois leur carrière sportive terminée. 66 REVUE OLYMPIQUE SOLIDARITÉ OLYMPIQUE