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KAILLIE HUMPHRIESÂGE: 31 ANS CNO: CANADA SPORT: BOBSLEIGH PRINCIPALES PERFORMANCES: DOUBLE CHAMPIONNE OLYMPIQUE (2010, 2014); DOUBLE CHAMPIONNE DU MONDE (2012, 2013).Suivez Kaillie sur l’Olympic Athletes’ Hub du CIO AU DÉPARTTRAVAIL D’ÉQUIPEPYEONGCHANG«Comme dans tout sport d’équipe, les relations entre pilote et freineur sont cruciales, notamment quand la pression et la tension de la compétition sportive s’amplifient. La confiance est indispensable que vous vous appréciez ou pas. Savoir que votre coéquipière est là le jour J et qu’elle fait son possible pour qu’on soit les meilleures est crucial. Elle doit être sûre que vous agissez de même, pour qu’ensemble, en tant qu’équipe, on constitue une force que personne ne peut arrêter!» «Je suis née et j’ai grandi à Calgary, où se trouve la piste de bobsleigh des Jeux d’hiver de 1988. J’imagine que je suis le produit de l’héritage de ces Jeux. Lorsque je m’entraînais en ski, je voyais toujours cette piste. Je ne connaissais pas grand-chose en bobsleigh, mais je pensais que je pouvais être faite pour cela. J’ai toujours eu de grandes jambes pour une fille, et je suis solide, rapide et explosive. J’ai essayé et, en un an, j’ai intégré l’équipe nationale. Tout s’est mis en place parfaitement.»«Je considère chaque édition des Jeux comme un cycle de quatre ans. À l’approche de PyeongChang, la première année a été de m’efforcer de maximiser la couverture médiatique et mon image de marque. C’est tout un travail d’attirer des sponsors. Cela m’amène en deuxième année où je suis de retour en compétition et l’entraînement commence à monter en puissance. En année 3, c’est un petit peu plus intense, un peu plus concentré, mais on a encore le temps d’essayer des choses avant l’année suivante. Les deux premières années sont assez faciles. Ensuite, c’est un gros effort qui va aller crescendo jusqu’en février 2018.»«Dès mes 7 ans, j’ai voulu aller aux Jeux Olympiques. Je me souviens avoir regardé tous les héros canadiens remporter leurs médailles d’or et c’est vraiment ce que je souhaitais pour moi. À 16 ans, j’ai constaté que je n’y parviendrais pas en ski et que je devais absolument passer à un autre sport.» AMBITIONS OLYMPIQUES«Je m’entraîne six jours par semaine, trois à cinq heures par jour. Je combine vitesse (sprints) et musculation avec des poids. Tout ce que je fais est pensé en fonction des Jeux, où nous avons quatre descentes, de moins d’une minute chacune. Je me suis en fait entraînée durant 12 ans de ma vie pour six minutes réelles de sport!» ENTRAÎNEMENT«Nombreux sont ceux qui ignorent la lourdeur de l’équipement: le bob et les patins, c’est-à-dire les lames en acier qui permettent au bob de glisser. Je vérifie la mécanique du bob tous les jours pour m’assurer qu’elle fonctionne bien. Pour chaque piste, on adopte les réglages nécessaires pour descendre le plus rapidement possible. Je travaille aussi beaucoup l’aérodynamique avec notre technicien, car les courses de bobsleigh se gagnent ou se perdent souvent au centième de seconde! Les pilotes de bobsleigh ressemblent beaucoup à ceux de Formule 1: la sensation qui parcourt leur corps, la pression et la force centrifuge. On est très conscient de son bobsleigh, comme ils le sont de leur voiture.» FORMULE 1 SUR GLACEDESTINATION PYEONGCHANG58 REVUE OLYMPIQUE