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PERSÉVÉRANCE«Cela m’a demandé énormément d’efforts au début parce qu’il n’y avait pas d’anneau de vitesse en République tchèque. On devait s’entraîner sur des lacs gelés ou sur des patinoires de hockey sur glace, mais c’est plus petit. Après trois ans, le lac n’a tout simplement plus gelé [il n’y avait donc plus d’endroit pour s’entraîner]. Du coup, on m’a dit que je ne pourrais jamais atteindre le haut niveau dans ce sport, mais je n’ai pas abandonné. La première fois que j’ai réalisé que je pouvais parvenir au top niveau, c’est aux Championnats du monde d’Inzell en Allemagne en 2005. J’ai fini 7e du 5 000 m, j’avais 17 ans.»«J’avais 11 ans lorsque j’ai commencé le patinage de vitesse, et c’est la vitesse qui m’a plu dès le début. C’est une sensation fantastique de patiner à 50 km à l’heure si près de la barrière. Quand vous patinez à cette vitesse et que vous arrivez dans le virage, vous devez faire au mieux pour rester aussi près de la ligne que possible sur la piste. Il faut s’en tenir à sa technique jusqu’à la fin du virage et vous ne pouvez vous laisser entraîner par la force centrifuge qui tente de vous dévier de votre trajectoire. J’adore ce sport, c’est tout!» PASSIONPYEONGCHANG«Pour moi les Jeux Olympiques dépassent l’entendement! Les Championnats du monde ont lieu tous les ans et, en tant qu’athlètes, on adore ça. Mais les Jeux n’ont lieu que tous les quatre ans et la pression pour l’excellence est encore plus forte. C’est une occasion spéciale et une manifestation fantastique. Avec PyeongChang qui approche, je vois bien que je dois travailler davantage pour parvenir au succès. Les compétitions sont plus rudes tous les ans. On attend toujours plus de moi et il faut que je me montre à la hauteur.» «Je m’entraîne sur des rollers en ligne. Je fais beaucoup de sauts et de musculation pour renforcer le bas du corps, je cours pour le cardio et je fais du vélo. Ce qui convient parfaitement au patinage de vitesse. Évidemment, il faut passer énormément de temps sur la glace pour la technique, ce qui explique que je passe le plus clair de l’année à l’étranger.»ENTRAÎNEMENT«Aux Jeux Olympiques d’hiver de Turin 2006, j’étais vraiment très triste d’avoir fini à la quatrième place [au 5 000 m]. J’ai beaucoup pleuré parce que j’étais si près de la médaille, mais à présent je suis heureuse d’être arrivée quatrième. Ça m’a obligée à à travailler encore plus dur et cela m’a motivée pour les Jeux suivants. Je n’oublierai jamais la sensation que j’ai eue quand j’ai gagné ma première médaille d’or à Vancouver [en 2010]. Je dirais que c’est mon plus beau souvenir en patinage.» SUCCÈS OLYMPIQUES«Je n’ai pas de psychologue sportif. J’ai appris à avoir confiance en moi et à faire confiance à mon corps. Quand je m’entraîne bien en été, j’ai en général de bons résultats en hiver. La personne qui m’aide sur le plan mental avant les compétitions est bien sûr mon entraîneur avec qui je travaille depuis mes débuts.»PRÉPARATION MENTALE MARTINA SÁBLÍKOVÁ ÂGE: 30 ANS CNO: RÉPUBLIQUE TCHÈQUE DISCIPLINE: PATINAGE DE VITESSE PRINCIPALES PERFORMANCES: 3 FOIS CHAMPIONNE OLYMPIQUE; 17 FOIS CHAMPIONNE DU MONDE.DESTINATION PYEONGCHANG56 REVUE OLYMPIQUE